ON A MIS PAPY DANS LE COFFRE DE LA VOITURE
Quand il n’est pas dans son jardin à buter les patates, tuteurer les tomates, retourner le tas de compost ou préparer du purin d’orties, Papy est dans son grenier-bureau – un jardin secret – rempli de livres qui sont semés et repiqués comme les légumes selon leurs affinités électives
mais un jardin aussi attrape des maladies, tandis qu’un crabe ronge les poumons de Papy. On a mis Papy dans le coffre de la voiture est plus qu’un éloge de la vie, c’est un hymne au vivant (quelle que soit sa figure d’être) qui rappelle que « la mort est l’aliment de la vie ».
Les nouvelles qui suivent sont autant de contes à mourir debout. Car si les dieux n’ont pas d’avenir, le salut des hommes est humain, seulement humain. Et ça ne va pas de soi