UN BOUTON DANS LA RUE ... Divagation de MAURICE CIANTAR

Dérives sur les trottoirs, de bistrots en avenues, de boulevards en souvenirs, Monsieur Dubitatif a le lyrisme de la semelle. Chaussures craquantes et pas mesurés. Fatalisme et solitude.

Non que Monsieur Dubitatif ait la vocation du solitaire. Plutôt les événements. Les conditions. Hasard, obligation. Un Bouton dans la rue se présente comme une recherche pathétique de la rencontre. À travers les téléphones où la politesse fait écran. À travers les partouzes où les mots, aristocratiques ou orduriers, glissent. Glacés. À travers la foule de la rue où les bouches poussent des mots déjà perdus.

Un Bouton dans la rue n’est pas un roman noir ; plutôt une dérive grise. Foncé. Il se termine comme la vie. Mal.