DANS LE SILLAGE DE LA PEROUSE - HOMMES DE MER ET D'OUTREMER DU TARN
Dans le sillage de Lapérouse. Hommes de mer et d´outremer du Tarn / Pierre BERARD / Un autre reg
livre en français
2012
Pierre BERARD
160 pages, format 16,5cm x 22cm
« Hommes de mer et d´outremer originaires du Tarn » est un sous-titre qui interpelle, s´agissant d´un département continental d´où l´on accède par voie d´eau à l´Atlantique et à la Méditerranée par le Canal du Midi, depuis 1681. On est pourtant rapidement convaincu à la lecture de ce livre que ce territoire a fourni plus que sa part démographique au monde maritime et d´outremer. Mais le cadre départemental est assez récent, et c´est aussi dans celui du Languedoc du Nord-Ouest, et de ses évêchés, que se sont développés des vocations maritimes ou de longs séjours outremer, à l´époque Royale.
La Pérouse, connu internationalement, n´est pas sa seule gloire locale. Les officiers de Marine assurent naturellement une part prépondérante de cette participation maritime et ils ont même fourni cinq Ministres de la Marine et plusieurs Maires de villes assez importantes, après la Révolution. Pendant la Royauté, il était également assez naturel de nommer de hauts gradés de la Marine comme Gouverneurs de territoires d´Outremer, puisque les navires étaient les seuls moyens de s´y rendre, et que la vie de marin les leur avait fait découvrir depuis leur jeunesse. On est d´ailleurs assez impressionné par leur extraordinaire mobilité, à une époque où les déplacements étaient lents, en les observant successivement dans des parties du monde très éloignées les unes des autres, à seulement quelques années de distance. Des officiers moins gradés (car ils sont morts prématurément pour la France) méritent aussi d´être signalés.
Sont concernés par cet ouvrage, non seulement les officiers qui assument la fonction d´épée et de conduite des navires mais aussi les médecins-chirurgiens, fréquemment employés dans des travaux de zoologie ou de botanique, les hydrographes embarqués ou non, les officiers de plume assurant la logistique à terre, les officiers des troupes coloniales et les ingénieurs du génie embarqués qui organisent la défense à terre, ou observent celles de leurs concurrents.
La vie sur les navires n´est pas le seul état qui peut rapprocher ces hommes de la mer. Par exemple, les Protestants du Tarn, souvent contraints à un exil familial, ont brillamment réussi comme armateurs dans les grands ports de Bordeaux ou Marseille, voire même à l´étranger quand ils ont dû abandonner la nationalité française. Il y a aussi les marins civils qui ont travaillé pour eux ou pour d´autres armateurs. Des membres du clergé ou des moines catholiques ont été conduits vers l´exil par la laïcité du début du XXème siècle ou par le développement colonial. Le goût de l´aventure ou l´esprit missionnaire sont d´autres causes d´expatriation transocéaniques et ils ont aussi leurs représentants dans le Tarn.
Pierre Bérard, ancien Administrateur Général des Affaires Maritimes, retraité dans le Tarn, a gardé le goût de l´eau salée, et s´est intéressé à ceux qui, ici, se sont voués à la mer... Cette synthèse, déjà riche, est nécessairement incomplète, mais il s´agit d´une première publication sur ce sujet ; il n´existe par conséquent aucune référence. L´auteur espère que cette première étude suscitera l´émergence d´informations complémentaires.