Bernard Boyer est incontestablement l ’un des artisans du succès de Matra en compétition. Tout le monde ou presque le sait. Mais comment cet autodidacte, tout juste titulaire d ’un CAP de mécanicien automobile, en rupture avec le système éducatif, a-t-il pu réussir une aussi incroyable carrière ? Pour tenter de percer le mystère, il suffit de se laisser guider, car sa plume se hasarde enfin à lever le voile sur quelques périodes de sa vie.

De sa découverte de la compétition en 1952, par le biais de la moto (il a alors dix-huit ans), qui sera le véritable déclencheur de sa passion pour la mécanique, à son entrée chez Alpine, il raconte. Son premier Bol d ’or, au printemps 1956, son attrait pour l ’automobile, son passage par l ’école de pilotage de l ’AGACI, ses débuts en compétition sur une Monomill achetée en décembre 1958, sa première victoire le 12 avril 1959 à Barcelone, et ses grands débuts de constructeur avec la Sirmac, pour laquelle il impose ses idées en matière de châssis, de carrosserie et de mécanique. Pour la première, mais pas pour la dernière fois...