GUSTAVE COURBET ET LA COLONNE VENDOME de Jules CASTAGNARY
Gustave Courbet et la colonne Vendôme
Plaidoyer pour un ami mort
de Jules Castagnary
Editions du Lérot
En 1883, peu après avoir organisé la première rétrospective publique de l’œuvre de Gustave Courbet à l’École des Beaux-Arts de Paris, Jules Castagnary – critique d’art républicain, théoricien du naturalisme, ami et factotum de Courbet –, publie une plaquette polémique où il rouvre le dossier de la responsabilité de l’artiste dans la mise à bas de la colonne Vendôme opérée le 16 mai 1871, à l’occasion d’une des plus importantes manifestations populaires de la Commune de Paris.
Si Castagnary parle ici peu de peinture, il reprend point par point toutes les accusations et tous les documents concernant l’implication supposée de Courbet dans cet épisode qui le contraignit à l’exil et lui valut longtemps la réputation d’un barbare. Peu après l’amnistie générale de 1880, en historien précis et en juriste accompli, Castagnary entend réhabiliter la figure du créateur Courbet, au détriment de celle du vandale communard, obligeant ainsi son lecteur à reconsidérer les lieux communs et les stéréotypes issus de la propagande versaillaise, encore à l’œuvre dans les années qui suivent la Commune.